Convoi 74

 

Convoi 74 est un film long métrage, témoin de la fuite du temps.

 

De celui qui fait passer les mois, les années, et des vies.

 

Mais bien que celui-ci ne soit dicté que par le fil des saisons, il y a le temps de l’inconscient, celui qui nous ramène toujours à nos vieux souvenirs, ces vieux fantômes qui sont comme une plaie ouverte ne cicatrisant jamais, comme un numéro de matricule sur l’avant bras.

 

Il y a des choses qui ne s’oublient jamais, et surtout qu’ il ne faut pas oublier pour éviter certaines erreurs du passé .Cest pour cela que nous avons ce devoir de mémoire, pour ceux qui ne sont plus la aujourd hui, pour ceux qui ne seront plus la demain et pour ceux qui ont le destin du monde en main. Nous avons encore l’honneur de pouvoir encore recueillir les temoignages des derniers rescapés du convoi 74 dont ma chère mère Jacqueline Bitton et ses amies parties de Drancy pour les chambres a gaz et confronter ces anciennes déportées, devenues des femmes toutes octogenaires qui ne ne s’étaient plus revues depuis 61ans aujourdhui. Cest apres toutes ces années de mutisme que ces femmes fortes viennent nous dévoiler leurs âmes mettant a tapis leurs blessures, leurs pardons, leurs impossibles incomprehensions, mais aussi leurs espoirs marqués par la souffrance, la fatigue d’une vie en nuits blanches, et le temps qui a marqué leurs doux visage.

 

Qui mieux qu’un enfant de déportée peut narrer l’histoire de ces gens qui sont tous comme vous et moi mais qu’on descendus à l’état de larves pour n’en faire que de la poussière. Cest ce que j’ai voulu faire ressentir et mettre a l’image. A travers ce film, moi, Michel le fils de Jacqueline Teyssier, je ne veux pas refaire l’histoire de cette époque peu glorieuse du XXème siècle et de ce qui a été le plus grand génocide de cette ère. Mon but est de capter ce silence

qui a été aussi long pour l’entendre. Il est de comprendre cette faim et cette soif de survie, et d’interpeller les générations suivantes afin que les erreurs du passé ne soient pas un exemple pour certains.

 

La vie est trop courte pour avoir de la haine.